Dans le procès en appel sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue en 2012, un an de prison avec sursis a été requis contre Nicolas Sarkozy. Il avait été condamné en première instance à un an d’emprisonnement ferme.
L’avocat général Bruno Revel a déclaré que Nicolas Sarkozy avait “enfreint en connaissance de cause la limitation légale des dépenses électorales”. Il a également souligné que l’ancien président “ne se voyant pas reprocher d’être à l’origine du système mis en place” pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne.
L’avocat général a rappelé que le plafond des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy avait été dépassé et que ce dépassement avait été accepté et dissimulé. Il a également noté que l’accélération des dépenses était spectaculaire.
Dans ce dossier, connu sous le nom de “Bygmalion”, 14 personnes physiques, dont Nicolas Sarkozy, ont été condamnées en première instance à des peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison, dont une partie avec sursis. Trois d’entre elles n’ont pas fait appel, rendant ainsi leur condamnation définitive.
Le ministère public a également requis des peines allant de 18 mois à quatre ans d’emprisonnement, toutes assorties de sursis, ainsi que des amendes de 10 000 à 30 000 euros pour les neuf autres prévenus rejugés dans cette affaire. L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Vincent Desry, doit plaider en faveur de son client lors des plaidoiries de la défense.
Nicolas Sarkozy a contesté vigoureusement toute responsabilité pénale lors de son interrogatoire, dénonçant des “fables” et des “mensonges”. Il a nié avoir eu connaissance d’une fraude ou avoir demandé une fraude. Il a également contesté le fait que sa campagne se soit “emballée” et a accusé des proches de Jean-François Copé de s’être enrichis.
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