Le policier auteur du tir de LBD contre un lycéen a été relaxé par le Tribunal correctionnel de Béziers

Policier auteur du tir de LBD contre un lycéen

La justice peut parfois sembler impénétrable et ses décisions, déconcertantes. C’est ce que la famille de Jean-Philippe, un jeune homme aujourd’hui âgé de 21 ans, a ressenti à l’annonce de la relaxe du policier accusé de l’avoir gravement blessé. Il y a près de cinq ans, ce jeune lycéen était victime d’un tir de LBD (lanceur de balles de défense) devant son établissement, le lycée Jean-Moulin à Béziers, qui a changé à jamais le cours de sa vie.

Le policier qui a tiré au LBD sur Jean-Philippe devant le lycée Jean-Moulin relaxé

Le 6 décembre 2018, Jean-Philippe, alors âgé de 16 ans, sortait de son lycée lorsque des émeutes entre des manifestants, se réclamant du mouvement des gilets jaunes, et les forces de l’ordre ont éclaté. Dans cette confrontation, le jeune lycéen sans histoire se retrouve malheureusement au mauvais endroit, au mauvais moment.

Un projectile en caoutchouc tiré par un LBD l’atteint en plein visage, lui faisant perdre l’usage de son œil gauche. Depuis ce tragique événement, Jean-Philippe a dû subir neuf opérations chirurgicales, sans jamais recouvrer la vue de cet œil.

L’incident, ayant entraîné une vive réaction dans la communauté et les médias, a mené à une longue enquête menée par l’IGPN et des années de procédure judiciaire. Selon les dernières infos sur l’actualité juridique, l’agent de police impliqué, bien qu’identifié par l’enquête comme l’auteur du tir, a toujours nié sa responsabilité, affirmant avoir visé quelqu’un au thorax et non à la tête.

Le 20 octobre, après une audience de quatre heures et un délibéré de 30 minutes, ce fonctionnaire a été relaxé par le tribunal correctionnel de Béziers, suscitant indignation et frustration chez la victime et ses proches.

Une Bataille Judiciaire et Émotionnelle suite à la perte d’un œil par la victime

La décision du tribunal a été perçue comme un coup dur pour Jean-Philippe et sa famille en raison du dommage corporel subi par le jeune homme. “La décision rendue est très méprisante pour la victime qu’il est”, a déclaré Luc Abratkiewicz, l’avocat de Jean-Philippe.

L’avocat de la défense a plaidé la relaxe, évoquant même la possibilité qu’un autre policier soit responsable. Cette relaxe a provoqué un sentiment d’injustice chez la victime, son avocat, mais également chez son père, Serge, qui souhaitait avant tout une reconnaissance de la douleur infligée à son fils, et idéalement, des excuses de la police nationale.

Malgré le verdict, l’histoire de Jean-Philippe n’est pas encore terminée. Le ministère public a fait appel de la décision, mais un nouveau procès ne se tiendra pas avant plusieurs années. Entre-temps, le policier en question a été muté en Gironde. Pour Jean-Philippe, c’est une période de reconstruction qui continue, teintée d’une attente difficile pour la justice et la vérité.

Ce cas souligne les débats et les inquiétudes autour de l’usage des LBD par les forces de l’ordre, ainsi que des questions sur la responsabilité et la justice dans des contextes de manifestations violentes. La société, attentive, espère une conclusion juste et équitable pour Jean-Philippe, symbole d’une jeunesse parfois prise au piège dans des événements qui la dépassent.

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