Devenir avocat vous fait rêver ? Sachez que l’avocat est un juriste professionnel inscrit à un barreau et qui agit pour défendre les causes de ses clients auprès du tribunal. Il joue également un rôle important d’assistance dans les situations conflictuelles. En outre, il peut être amené à représenter des entreprises auprès d’autres entités ou de particuliers. Pour accéder au métier d’avocat, il faut avoir préalablement suivi des études en droit jusqu’au Master 1 (au minimum afin de prétendre au concours pour devenir avocat).
Des spécialisations peuvent être nécessaires pour espérer réussir une carrière d’avocat. À cet effet, le cursus jusqu’au Master 2 est vivement conseillé. Certains étudiants préfèrent même intégrer une autre filière pour mieux maîtriser les compétences nécessaires à l’exercice de leur futur domaine d’activité.
Ensuite vient la préparation à l’IEJ pour finir au CRFPA. Outre le cursus universitaire, les spécialisations et les phases de préparation, certaines personnes ont accès au poste d’avocat par la voie professionnelle.
Vous voulez savoir comment devenir avocat ? On vous dit tout juste en dessous 🙂
Devenir avocat : Les études de droit
Dans le cadre des études de droit, les étudiants se familiarisent petit à petit avec le monde juridique. Dès leur première année de licence, ils peuvent d’ores et déjà se faire une idée de leur parcours et de leur spécialisation. Pour devenir avocat, il convient de déterminer à l’avance sa spécialisation. Durant la L1 (licence en première année), les étudiants peuvent choisir entre une spécialisation en droit public ou en droit privé (généralement à partir de la troisième année de licence).
Le droit privé
Le droit privé est sans doute la spécialisation à privilégier pour devenir avocat. Cette branche du droit regroupe plusieurs matières : droit civil, droit pénal, droit des affaires, droit des sociétés et droit international privé. Une spécialisation en droit civil suffit pour maîtriser la majeure partie des connaissances nécessaires pour exercer le métier et qui incombent à un avocat. En effet, la majeure partie des affaires traitées par les tribunaux français relèvent de la juridiction civile.
Cela dit, les autres spécialisations après des études de droit s’avèrent nécessaires pour maîtriser des compétences spécifiques comme les actes de commerce, les fonds de commerce, les contrats de travail et le mariage à l’étranger. L’avocat n’est pas forcément généraliste. Certes, ce professionnel est un juriste accompli.
Cependant, il peut se spécialiser en affaires commerciales, en état civil et en droit de la famille ou encore en droit du travail etc.
Le droit public
Cette branche du droit est plus rattachée à l’organisation de l’État et vise principalement l’intérêt général. Le droit public regroupe le droit constitutionnel, le droit administratif, les finances publiques, le droit fiscal et le droit international public.
Peu d’étudiants qui aspirent à devenir des avocats optent pour cette branche en raison des débouchés limités. Cela dit, certains le font sans hésitation dans le but de varier leurs compétences ou alors parce qu’ils ont découvert le droit public et notamment le droit administratif, un peu plus tôt dans leur cursus, matière qu’ils ont préférée aux autres.
Enfin, sachez que l’État est toujours solvable contrairement aux personnes privées, offrant ainsi à l’avocat la certitude que ses honoraires seront bien réglés (s’il remporte le procès).
Un avocat spécialisé en droit public traite en général de toutes les affaires concernant les administrations et les administrés. Il peut éventuellement prendre la défense des fonctionnaires en cas de litige en rapport avec leur profession.
Les spécialisations possibles pour devenir avocat
Devenir avocat ne signifie pas se contenter de connaissances juridiques généralistes. Au contraire, les spécialisations permettent de mieux s’épanouir au sein de la profession et d’assurer la bonne exécution des attributions de l’avocat.
La possibilité de devenir un avocat généraliste est ouverte, mais le choix entre devenir avocat fiscaliste, avocat d’affaires, avocat international, avocat pénaliste, avocat publiciste ou avocat en droit de la famille existe aussi et il est crucial pour la suite de la carrière d’un avocat (il en va de même pour le montant des honoraires et donc de la rémunération des avocats).
Si vous êtes actuellement étudiant en droit et si vous en avez la possibilité (ainsi que l’envie), vous pouvez poursuivre vos études jusqu’au doctorat. De cette façon, vous renforcez vos connaissances juridiques tout en vous assurant une plus grande aisance lorsque vous rejoindrez la profession d’avocat.
Ce type de parcours vous ouvre aussi la voie vers l’enseignement du droit au sein d’établissements de l’enseignement supérieur.
Bien entendu, vous avez également la possibilité de faire évoluer votre carrière en terminant votre Master 2 et en passant les concours d’entrée pour devenir magistrat ou notaire. Une réorientation est tout à fait envisageable, du moment que vous exercez toujours dans le domaine judiciaire. D’ailleurs, la maîtrise des compétences nécessaires devenir avocat et exercer la profession d’avocat vous sera d’une grande utilité pour préparer vos concours.
Devenir avocat : Les parcours pour les sans diplôme
Actuellement, il est tout à fait possible de devenir avocat sans diplôme ou sans avoir un Master 1 en droit. Certes, un tel parcours peut se révéler assez difficile, mais la détermination du candidat peut largement jouer en sa faveur et donner des résultats plus que satisfaisants. Pour vous donner une idée, sachez que certaines équivalences vous permettent de participer à l’examen d’entrée à l’IEJ afin de devenir avocat. Découvrez l’essentiel à savoir sur le parcours d’avocat sans l’obtention d’un master.
Des études pour les non-bacheliers
Comment devenir avocat sans diplôme ? Afin d’obtenir une équivalence pour les non-bacheliers, il suffit d’être inscrit au sein d’un établissement d’enseignement supérieur. En effet, les jeunes peuvent obtenir un diplôme qui a la même valeur que le baccalauréat. En revanche, ils doivent réunir certaines conditions. D’abord, ils doivent être âgés d’au moins 17 ans. Ensuite, une formation de 2 ans est requise pour obtenir un certificat.
En général, les cours permettent d’aborder plusieurs matières comme le droit administratif, le droit civil, le droit constitutionnel, le droit pénal et le droit civil.
Que faire après avoir obtenu un certificat de capacité en droit ?
Après le certificat de capacité en droit, l’étudiant peut s’orienter vers des études à la fac de droit. Étant donné que ce diplôme est équivalent au baccalauréat, il peut donc s’inscrire en L1. S’il a obtenu une note d’au moins 15 sur 20 à tous ses examens ou si son dossier justifie de compétences juridiques suffisantes, il a la possibilité d’accéder directement à la L2 d’une licence en droit (en fonction des établissements).
Si le jeune souhaite faire carrière ou se tourner vers une spécialisation plus spécifique, il peut passer sa première année en carrière juridique ou en notariat. Son certificat de capacité en droit lui ouvre également la possibilité de participer aux concours de la fonction publique.
Pour devenir avocat, les titulaires d’une capacité en droit doivent poursuivre jusqu’à 3 années d’études juridiques et, obtenir un master de droit. Une fois le master 1 en poche, ils PEUVENT passer l’examen d’entrée dans une IEJ. Ce type de parcours se révèle particulièrement motivant pour les jeunes qui n’ont pas réussi dès la terminale, mais qui souhaitent approfondir leurs connaissances et se spécialiser en droit.
*** Pour plus d’information, vous pouvez aussi découvrir sur notre site : Quelles sont les orientations possibles après une licence en droit ? Suivrez le lien pour consulter ce « Guide d’orientation sur les filières de formation disponibles après une licence en droit ». ***
Une équivalence du Master en droit pour devenir avocat
L’arrêté du 25 novembre 1998 a fixé les différentes équivalences du Master en droit qui offrent l’accès au concours pour devenir avocat. Le doctorat en droit, le Master 2, la maîtrise en sciences et techniques des disciplines juridiques, le diplôme provenant de la fac d’économie et de droit libre de Paris et différents titres d’anciens élèves, stagiaires et occupants de postes juridiques équivalents à un Master 1 en droit.
Parfois, il suffit d’avoir exercé au sein d’une administration publique pour passer les examens et devenir avocat. Mais là encore, les jurys restent très sélectifs. Pour prétendre au job d’avocat, les titulaires d’un Master 2 sont très souvent privilégiés. Il est donc préférable de terminer ses études en droit jusqu’à la cinquième année pour espérer intégrer l’IEJ et préparer le CAPA.
Qualités et compétences indispensables pour devenir avocat
Après les études en droit, chaque étudiant qui aspire à devenir avocat doit obligatoirement participer à l’examen d’entrée au Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats (CRFPA). Le parcours dans cet établissement permet d’obtenir le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA). Il en existe dans presque toutes les régions françaises. Mais pour réussir à cet examen d’entrée, les études judiciaires à l’IEJ s’avèrent nécessaires. Les explications.
Le parcours à l’IEJ
L’inscription à l’Institut d’Études judiciaires constitue une étape obligatoire pour devenir avocat. L’intégration dans cet établissement spécialisé est conditionnée par le passage à un examen d’entrée. Les IEJ se répartissent dans des universités désignées. Ils offrent aux apprenants la possibilité de participer aux examens pour devenir avocat tout en facilitant leur inscription.
Pour réussir aux examens d’admission à l’IEJ, les candidats doivent obtenir une moyenne d’au moins 10 sur 20. Outre la préparation à l’entrée aux CRFPA, l’IEJ vise le renforcement des capacités des candidats à passer le concours à l’ENM qui offre l’accès à l’École Nationale de la Magistrature.
Pour s’inscrire à l’IEJ, les candidats doivent disposer d’au moins un Master 1 en droit ou équivalent et réunir les pièces nécessaires à leur dossier, à savoir une pièce d’identité, un formulaire d’inscription, une copie des relevés de notes au cours du M1 et une attestation sur l’honneur de participation à l’examen d’entrée au CRFPA.
En ce qui concerne les universités, les candidats ont l’embarras du choix. Il leur suffit de sélectionner une université au plus proche de chez eux ou située dans la ville où ils souhaitent résider durant leur formation.
Si vous êtes intéressé par la profession d’avocat et pour vous aider, sachez que les IEJ organisent des échanges entre étudiants et enseignants. En effet, divers séminaires sur les théories et les pratiques juridiques se déroulent au sein de ces établissements.
Afin de renforcer la préparation à l’examen d’avocat, ces derniers mettent en place un système d’entraînement aux épreuves écrites. En outre, les échanges sont favorisés par les conférences qui réunissent à la fois les étudiants et les juristes professionnels.
Une fois que les compétences des candidats à la fonction d’avocat sont renforcées, ceux-ci peuvent passer sans crainte leur examen au CRFPA. L’obtention d’une note minimale de 10 sur 20 sur les épreuves écrites permet de passer les épreuves orales.
Le parcours au CRFPA
Nul ne peut obtenir un CAPA sans passer par le CRFPA. Ce centre d’études accueille différents profils, du moment que ceux-ci sont équivalents au Master 1 en droit. À cet effet, cet établissement peut accueillir des titulaires en Master 2, en techniques des disciplines juridiques et en diplômes d’études approfondies ainsi que les anciens élèves et travailleurs au sein d’administrations publiques.
La formation au sein d’un CRFPA dure généralement 18 mois et se divise en deux parties distinctes : la première partie de 6 mois consiste à enrichir les connaissances des apprenants sur les bases du métier d’avocat, la seconde partie de 6 mois est dédiée au projet pédagogique individuel ou PPI de l’élève qui se manifeste souvent par un stage au sein d’une administration publique ou en entreprise et la dernière partie de 6 mois consiste en un stage au sein d’un cabinet d’avocat.
Une fois que les études menées au CRFPA sont terminées, les élèves avocats peuvent passer les examens. Leur réussite marque le début de leur carrière en tant qu’avocats du barreau. À l’issue de leur formation, ils obtiennent le CAPA et peuvent exercer la profession d’avocat librement, à condition de passer l’examen du barreau.
L’inscription au barreau
Être avocat signifie être régi par une réglementation stricte. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il doit obligatoirement appartenir à un barreau avant d’exercer sa profession. Pour ce faire, il doit prêter serment au barreau du tribunal auprès duquel il prévoit d’exercer.
La prestation de serment
Pour organiser sa prestation de serment, il doit préalablement fournir quelques pièces à l’adresse du Bâtonnier de l’Ordre des avocats. Parmi ces pièces on retrouve une photocopie de la carte d’identité ou du passeport, un extrait du casier judiciaire datant de moins de 3 mois, une photocopie des diplômes de Master et de CAPA, des attestations de moralité, une attestation sur l’honneur et un chèque de 50 euros à destination de l’Ordre des Avocats à la Cour d’appel.
Si vous organisez votre première inscription au barreau, prévoyez un contrat de collaboration, de bail professionnel ou encore un titre d’occupation en sus. Joignez deux photos d’identité à votre dossier ainsi qu’un chèque de 2 000 euros à destination de l’Ordre des Avocats au barreau de la ville dans laquelle vous souhaitez vous inscrire en guise de droits d’inscription.
Pour appuyer votre demande d’inscription au barreau, entreprenez les visites protocolaires avant même le dépôt de votre dossier.
Dans le cas où vous prévoyez de changer de barreau, préparez un contrat de collaboration avec un autre cabinet d’avocat, deux photos d’identité, ainsi qu’une attestation sur l’honneur. Votre barreau d’appartenance s’occupe du transfert de votre dossier à votre futur nouveau barreau.
Une fois la réunion de tous ces documents, il vous suffit de patienter jusqu’au jour de votre serment devant la cour avant d’exercer votre profession.
Avocat salarié ou associé ?
L’avocat est considéré comme associé lorsqu’il partage les bénéfices et les pertes du cabinet. L’avocat associé est donc assimilé à un véritable chef d’entreprise qui participe au développement de tous les secteurs d’activité permettant d’assurer la rentabilité et le bon fonctionnement du cabinet.
Il s’assure entre autres de la gestion de son cabinet tant au niveau de la communication que de l’administratif. Il a l’avantage de pouvoir exercer sa fonction de manière autonome, ce qui n’est pas le cas de l’avocat salarié.
Traité comme tout autre employé, l’avocat salarié exécute les ordres du dirigeant du cabinet où il travaille. Il ne dispose donc d’aucune force de décision au sein de l’étude. Il ne perçoit qu’un salaire fixe, contrairement à l’avocat associé qui perçoit des honoraires variables en fonction de la difficulté des affaires à traiter. En outre, un avocat salarié peut bénéficier de lettres de recommandation de son employeur pour enrichir son CV et attirer davantage de clients.
Il est conseillé de commencer en tant qu’avocat salarié après la prestation de serment. En effet, cette option permet de gagner en expérience et d’évoluer petit à petit. Le cas échéant, l’avocat salarié peut devenir à son tour avocat associé en choisissant l’entreprise avec laquelle il souhaite collaborer. Certains oseront même plus en ouvrant leur propre étude.
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