Dans une démarche de renforcement de la probité et de la conduite éthique au sein des forces de l’ordre, le tribunal correctionnel de Toulouse a rendu un verdict significatif contre un ex-brigadier-chef. Cet ancien formateur de l’école de police, dont la carrière a été interrompue suite à une enquête de l’IGPN, a été jugé coupable de harcèlement sexuel et mise en danger d’autrui.
Les faits de l’affaire du policier condamné à Toulouse pour harcèlement sexuel
Entre janvier et août 2022, l’ex-brigadier-chef, âgé de 54 ans, a été incriminé pour des actes de harcèlement sexuel à l’encontre d’une vingtaine de femmes. Ces actes répréhensibles visaient aussi bien des élèves actuelles et anciennes de l’école de police que des collègues ou des inconnues.
Dans un cas précis, il a suivi une victime jusqu’à son domicile, proférant des remarques sexuellement explicites. Face à la justice, l’accusé a exprimé des regrets sans pour autant fournir des explications approfondies sur ses agissements, invoquant des “décompensations diabétique et psychiatrique” après une infection au Covid-19 en 2021, qu’il a décrites comme la cause de “pulsions incontrôlables”.
La sentence sans équivoque prononcée par la justice
La sanction judiciaire est tombée sévèrement : une peine de trois ans de prison, dont 30 mois avec sursis, assortie d’une obligation de soins et d’indemniser les victimes. De plus, une interdiction de travailler dans la fonction publique pour une durée de cinq ans, une peine d’inéligibilité et une inscription au fichier des délinquants sexuels ont été décrétées.
L’avocat de la défense, Me Cédrik Bréan, a mis en avant la “rupture psychiatrique” de son client, tout en soulignant la gravité des faits. Le parquet avait requis une peine encore plus lourde avec deux ans de prison ferme, mais le tribunal a finalement tranché pour une peine incluant un suivi socio-judiciaire et des soins obligatoires pour l’accusé.
Cette affaire met en lumière la nécessité d’une vigilance constante au sein des institutions chargées de faire respecter la loi, et d’une réponse judiciaire ferme face à des comportements qui nuisent à l’intégrité et à la sécurité des citoyens. La décision prise par le tribunal de Toulouse sert d’exemple et vise à prévenir de tels comportements inadmissibles à l’avenir.
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