L’ex-agent de mannequins et photographe Johan Mapaga, âgé de 43 ans, comparaît depuis ce lundi devant la cour criminelle départementale de Paris pour des accusations de viols et d’agressions sexuelles. Les faits reprochés, commis entre 2009 et 2014, concernent une quinzaine de jeunes femmes, dont certaines étaient mineures à l’époque.
Mode opératoire et suspicion d’abus de confiance
Mapaga, se présentant comme un “découvreur” de talents, promettait aux jeunes femmes novices une carrière dans le milieu de la mode. Accusé d’avoir abusé de son autorité professionnelle pour commettre ses actes, il a établi une “relation de confiance” avec ses victimes et leurs familles, les isolant progressivement de leur entourage. Les plaignantes ont décrit un environnement de “harcèlement moral”, de propos humiliants et une “relation d’emprise et de domination”. L’accusé, qui nie les faits, a été interpellé en 2016 et a passé quatre ans en détention provisoire avant d’être placé sous contrôle judiciaire. Il risque jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.
Impact psychologique et action de justice
Les victimes, représentées par Me Méhana Mouhou, espèrent une condamnation qui leur permettra de se reconstruire. Elles ont souligné l’impact psychologique profond des agressions subies et le sentiment de trahison suite à la manipulation et l’exploitation par Mapaga. Le procès, prévu pour durer jusqu’au 22 décembre, s’annonce crucial pour la reconnaissance du préjudice subi par ces jeunes femmes et la responsabilisation de l’accusé.
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