Dans une révélation qui a suscité un vif débat sur l’équité des rémunérations au sein des grandes entreprises, Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, premier groupe automobile européen, pourrait percevoir jusqu’à 36,5 millions d’euros pour l’année 2023. Cette augmentation substantielle de 55 % par rapport à l’année précédente met en lumière les disparités salariales entre les dirigeants et les salariés ordinaires au sein des entreprises.
Une rémunération exceptionnelle pour Carlos Tavares Directeur général de Stellantis
La rémunération de Carlos Tavares pour l’année 2023 se compose d’un salaire, d’une prime de performance, et d’attributions d’actions gratuites. Ce “package” de rémunération, détaillé dans le rapport annuel de Stellantis, comprend une somme immédiate de 23 millions d’euros, avec 13 millions supplémentaires échelonnés sur les prochaines années, sous réserve de la réalisation de certains critères de performance. Ces critères sont généralement liés aux bénéfices du groupe ou à l’évolution de son cours en bourse, des objectifs souvent atteints par les dirigeants de grandes entreprises.
Les résultats record de Stellantis
Cette augmentation de rémunération coïncide avec les résultats financiers exceptionnels de Stellantis pour l’année 2023. Le groupe, né de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler, a enregistré un bénéfice record de 18,6 milliards d’euros, en hausse de 11 % par rapport à l’année précédente, pour un chiffre d’affaires de 189,5 milliards d’euros. Ces performances remarquables ont permis à Stellantis d’annoncer un plan de redistribution de 1,9 milliard d’euros à ses salariés dans le monde, bien que ces derniers ne bénéficient pas d’une augmentation de rémunération aussi significative que celle de leur directeur général.
Un débat sur l’équité des rémunérations
La rémunération prévue pour Carlos Tavares soulève des questions sur l’équité des rémunérations au sein des grandes entreprises, en particulier dans un contexte où les salariés ordinaires ne voient pas leurs revenus augmenter dans les mêmes proportions. Bien que la rémunération de Tavares doive encore être approuvée par les actionnaires lors de l’assemblée générale en avril, le mécanisme du “say on pay” aboutit généralement à un vote favorable, compte tenu du faible taux de participation à ces assemblées.
Cette situation met en évidence les défis auxquels sont confrontés les salariés et les critiques des pratiques de rémunération des dirigeants, dans un contexte où les performances exceptionnelles des entreprises ne se traduisent pas nécessairement par une amélioration proportionnelle des conditions de travail et des salaires de l’ensemble des employés. Alors que Stellantis se compare à des multinationales comme Boeing ou Volkswagen pour justifier la rémunération de son directeur général, le débat sur l’équité salariale et la redistribution de la valeur au sein des entreprises reste plus pertinent que jamais.
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