Le Japon, avec l’inauguration d’une nouvelle fonderie par le géant taiwanais du semiconducteur TSMC à Kumamoto, semble marquer un tournant décisif dans son ambition de reprendre une place centrale dans l’industrie mondiale des semiconducteurs. Cette initiative, qui s’inscrit dans une stratégie de diversification de la production pour réduire la dépendance à Taiwan et contrer la menace chinoise, pourrait bien signaler le début d’une renaissance pour l’industrie japonaise des semiconducteurs.
Le retour stratégique du Japon dans le semi conducteur
L’ouverture de la fonderie de Kumamoto par TSMC, en collaboration avec Sony et Denso, représente une étape clé dans le redéploiement mondial du géant taiwanais et souligne l’importance stratégique du Japon dans la chaîne de production des puces électroniques. Cette usine, qui commencera à produire des puces nécessaires aux technologies quotidiennes dès la fin de l’année, est le premier jalon d’un investissement prévu de 20 milliards d’euros par TSMC au Japon. Ce développement est perçu comme une opportunité pour le Japon de renouer avec son passé glorieux dans le secteur des semiconducteurs, tout en sécurisant sa chaîne d’approvisionnement face aux incertitudes géopolitiques.
Rapidus: Le pari japonais sur les semi conducteurs de pointe
Parallèlement, le projet national japonais Rapidus, soutenu par des subventions publiques, vise à révolutionner la production de semiconducteurs avec l’ambition de produire des puces de 2 nanomètres d’ici 2026. Cette initiative, qui mise sur une approche de “petites productions” adaptées aux besoins spécifiques, contraste avec la stratégie d’économies d’échelle privilégiée par les géants comme TSMC et Samsung. Bien que Rapidus suscite des interrogations quant à la viabilité de son marché cible, il représente une tentative audacieuse du Japon de se positionner à l’avant-garde de la technologie des semiconducteurs.
Le Japon, en investissant massivement dans le renouveau de son industrie des semiconducteurs et en attirant des investissements étrangers majeurs, montre sa détermination à redevenir un acteur clé de ce secteur stratégique. La réussite de ces projets pourrait non seulement réduire la dépendance mondiale à quelques centres de production, mais aussi stimuler l’innovation et la compétitivité dans un domaine essentiel pour l’économie numérique globale. La capacité du Japon à exécuter ces projets ambitieux avec rigueur et précision est observée avec admiration et envie par le reste du monde, soulignant le savoir-faire exceptionnel du pays dans un secteur où la perfection est la norme.
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