La taxe foncière, un sujet fiscal incontournable pour les propriétaires immobiliers en France, connaîtra une nouvelle augmentation en 2024. Cette hausse, qui s’inscrit dans la continuité des augmentations des années précédentes, est principalement attribuée à l’inflation croissante. Comprendre les mécanismes derrière cette augmentation est essentiel pour les contribuables concernés.
L’Inflation, principal facteur d’augmentation de la taxe foncière
La taxe foncière est calculée sur la base des valeurs locatives cadastrales, qui sont revalorisées chaque année en fonction de l’inflation. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022, l’inflation a atteint des niveaux record, particulièrement dans la zone euro, impactant directement le calcul de la taxe foncière. En 2024, on prévoit une augmentation d’au moins 3,9 %, après une hausse de 3,4 % en 2022 et de 7,1 % en 2023. Damien Robinet, secrétaire national du syndicat Solidaires, souligne que cette revalorisation forfaitaire des valeurs locatives, indexée sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation, entraîne mécaniquement une augmentation de la taxe foncière.
Le rôle des communes dans la fixation de la taxe foncière
Outre l’impact de l’inflation, les communes jouent un rôle crucial dans la détermination du taux de la taxe foncière. En effet, la taxe foncière constitue la première recette fiscale pour les communes depuis la suppression de la taxe d’habitation. Les conseils municipaux ont la possibilité d’ajuster le taux de taxe foncière en fonction de leurs besoins financiers. Ils peuvent décider de l’augmenter ou de la réduire, en tenant compte de la composition économique de leur territoire, comme le nombre de sièges d’entreprises ou la densité de particuliers.
En 2023, la taxe foncière était en moyenne de 35,6 %, d’après les données de la DGFiP. Seules 14 % des communes françaises et 18,3 % des intercommunalités avaient choisi d’augmenter leur taxe foncière au-delà de l’augmentation prévue par le projet de loi de finances. Par ailleurs, pour les résidences secondaires, les communes ont désormais la possibilité de majorer la taxe d’habitation de 5 à 60 %, augmentant ainsi leur assiette fiscale.
Cette hausse continue de la taxe foncière en 2024 s’explique donc par une combinaison de facteurs économiques et de décisions locales. Les propriétaires immobiliers doivent s’attendre à des charges fiscales accrues et planifier en conséquence. La compréhension de ces mécanismes est essentielle pour anticiper et gérer l’impact financier de ces augmentations sur les budgets personnels.
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