L’année 2023 a été témoin de mouvements significatifs dans les tarifs des carburants. Bien que les consommateurs aient bénéficié d’une brève baisse des prix depuis la fin de septembre, le bonheur fut de courte durée. Les chiffres récents dévoilent une remontée des coûts, soulignant l’incertitude économique, exacerbée par les tensions actuelles au Proche-Orient.
Une prévision des prix de l’essence et du diesel en hausse
Selon les données du ministère de la Transition énergétique, les tarifs des différents carburants ont récemment repris leur ascension. Le litre de sans-plomb 98 est facturé en moyenne à 1,9416 euro, affichant une hausse d’un centime par rapport à la semaine dernière. Des augmentations similaires sont observées pour le sans-plomb 95 (1,8989 euro) et l’E10 (1,8635 euro). Ces carburants ont retrouvé leurs prix de fin juillet.
Toutefois, le gazole, dont les prix ont augmenté de trois centimes en deux semaines pour atteindre 1,9045 euro, coûte désormais plus cher que le SP-95 et l’E10, un phénomène qui n’avait pas été observé depuis février 2023. Au cours de cette année, le SP98 a vu ses tarifs augmenter de 2,2%, le SP-95 de 2,7% et l’E10 de 2,8%. En revanche, le gazole est resté presque stable.
Les initiatives du gouvernement français pour atténuer la pression sur les consommateurs
Face à ces fluctuations, des efforts ont été déployés pour alléger le fardeau des consommateurs. Le gouvernement, en collaboration avec TotalEnergies, a instauré un plafonnement des prix du gazole et de l’essence à 1,99 euro jusqu’à la fin de 2023, une mesure qui sera prolongée tout au long de 2024.
Bien que certaines enseignes de grande distribution aient tenté des opérations de vente à prix coûtant, l’impact sur les tarifs finaux reste minime. Une proposition autorisant la vente à perte a été rejetée par ces mêmes distributeurs, les conduisant finalement à mettre en avant près de 120 000 opérations à prix coûtant jusqu’à la fin de l’année.
Derrière ces hausses, la tendance du prix du baril de Brent, étroitement surveillée dans l’actu économique financière, joue un rôle crucial. Après avoir atteint un pic annuel au début de l’automne, les tensions récentes au Proche-Orient ont provoqué une inquiétude croissante parmi les acteurs du marché pétrolier.
Toutefois, Philippe Chalmin, un économiste renommé, reste optimiste, prédisant que si les tensions restent localisées, le baril de brut ne dépassera pas les 100 dollars.
Dans l’optique de soulager les automobilistes, une indemnité carburant de 100 euros sera introduite début 2024, s’adressant principalement aux travailleurs les plus modestes. En parallèle, plusieurs grandes enseignes ont mis en place des promotions de carburants à prix coûtant, avec des fréquences variées, dans une tentative de soutenir les consommateurs face à cette situation préoccupante.
Ainsi, alors que le monde continue de s’adapter à des conditions économiques et géopolitiques fluctuantes, l’impact sur les prix des carburants demeure une préoccupation majeure pour les consommateurs. Des initiatives, qu’elles soient gouvernementales ou privées, tentent d’apporter un certain soulagement, mais l’avenir reste incertain.
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