L’ancien vice président de la fac Bordeaux Montaigne est suspendu pour des accusations de viol

Dans un contexte universitaire souvent marqué par une quête de vérité et de justice, l’Université Bordeaux-Montaigne se retrouve confrontée à une affaire grave. Un professeur et ancien vice-président de l’établissement, accusé de viol par la philosophe Barbara Stiegler, a été suspendu de ses fonctions d’enseignement pour une durée d’un an. Cette décision, prise dans le cadre d’une procédure disciplinaire, intervient après une série de plaintes et de témoignages accablants, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les institutions académiques dans la gestion des allégations de comportements inappropriés.

Université Bordeaux Montaigne : l’ancien vice présent de la fac est suspendu suite à des accusations de viol

La philosophe Barbara Stiegler a porté plainte contre son collègue pour viol, un acte qu’elle affirme avoir subi en mai 2020. Suite à sa déclaration, une dizaine d’étudiantes en philosophie ont également témoigné auprès de la cellule de signalements de l’université, décrivant des faits d’agressions sexuelles et de comportements déplacés de la part du même enseignant. Ces accusations ont conduit à la suspension initiale du professeur pour cinq mois, puis sept mois, avant qu’une enquête administrative ne soit diligentée.

La section disciplinaire de l’Université Toulouse-Capitole, après dépaysement de l’affaire, a prononcé une sanction disciplinaire, interdisant à l’enseignant d’exercer sa fonction pour une durée d’un an, avec privation de la moitié de son traitement. Cette décision, bien que marquant un pas vers la reconnaissance des allégations, soulève des questions sur la réintégration future de l’enseignant et la sécurité de la communauté universitaire.

Avenir incertain et réaction Institutionnelle

Alors que l’enquête préliminaire a été classée sans suite, une nouvelle plainte a été déposée, ouvrant la voie à une information judiciaire. Cette décision, bien que saluée par le Planning familial de Gironde, est perçue comme insuffisante. L’association, qui a accompagné les étudiantes ayant dénoncé ces faits, exprime ses inquiétudes quant à l’avenir. La question demeure : cet enseignant aura-t-il suffisamment changé pour pouvoir être réintégré sans risques pour ses étudiants et ses collègues ?

L’affaire a également mis en lumière la réaction de l’institution face à de telles accusations. Malgré les mesures prises, la directrice du Planning familial de Gironde, Annie Carraretto, déplore que les actions entreprises ne soient pas à la hauteur des enjeux liés aux violences sexistes et sexuelles. L’université, de son côté, a choisi de ne pas commenter davantage cette décision.

En conclusion, cette affaire soulève des questions importantes sur la manière dont les institutions académiques gèrent les allégations de comportements inappropriés, la protection des victimes, et la réintégration des individus accusés après des sanctions disciplinaires. Alors que l’Université Bordeaux-Montaigne et la communauté académique dans son ensemble continuent de naviguer dans ces eaux troubles, l’importance d’une réponse institutionnelle appropriée et d’un soutien aux victimes reste au premier plan.

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