Durcissement de la fiscalité sur les locations Airbnb : le Parlement prend position

Face à une crise du logement de plus en plus pressante et à la montée en puissance des plateformes de location de courte durée, le Parlement français a franchi une étape décisive en adoptant une législation visant à imposer une fiscalité plus lourde sur les logements de type Airbnb. Cette mesure, débattue et finalement tranchée après des discussions animées et des divisions parlementaires, reflète une volonté croissante de réguler un secteur en pleine expansion, souvent pointé du doigt pour son impact sur la disponibilité des logements à long terme.

Airbnb dans le viseur des députés : l’adoption d’une loi pour réguler les locations courtes durées

Dans un contexte de crise du logement exacerbée, le Parlement français a pris une décision significative en faveur d’une régulation plus stricte des locations de type Airbnb. Après des débats intenses et des divisions même au sein de la majorité, les députés ont tranché en faveur d’un alourdissement de la fiscalité sur ces logements meublés touristiques. Le texte, adopté en première lecture avec une majorité de 100 voix contre 25, vise à limiter l’attrait de ces locations de courte durée en réduisant les avantages fiscaux et en renforçant les outils de régulation à la disposition des maires. Cette mesure est perçue comme une réponse nécessaire à la pénurie de logements, particulièrement dans les zones urbaines et touristiques.

Des mesures concrètes et des débats houleux

Le texte législatif, fruit d’une collaboration transpartisane entre les députés Annaïg Le Meur (Renaissance) et Iñaki Echaniz (PS), comprend plusieurs mesures clés. Parmi celles-ci, la réduction de l’abattement fiscal pour les revenus issus des locations meublées de tourisme, qui passe de 71% ou 50% à 30%, avec certaines exceptions pour les zones rurales très peu denses. De plus, le texte propose d’imposer des diagnostics de performance énergétique pour ces logements et offre aux maires la possibilité de réduire la durée maximale de location d’une résidence principale de 120 à 90 jours par an.

Cependant, la route vers l’adoption de cette loi n’a pas été sans embûches. Une trentaine d’amendements ont suscité des débats animés, reflétant les préoccupations des élus face à la crise du logement et aux répercussions des locations de courte durée sur le marché immobilier. Des voix s’élèvent pour réclamer une législation plus globale et coordonnée pour répondre efficacement à la “bombe sociale” que représente la situation actuelle du logement.

La décision du Parlement de renforcer la fiscalité sur les locations Airbnb marque un tournant dans la lutte contre la crise du logement en France. En adoptant ce texte, les législateurs espèrent non seulement réguler le marché des locations de courte durée mais aussi encourager des baux plus longs et stables. Alors que le texte doit encore passer par le Sénat, cette mesure législative souligne la volonté du gouvernement de répondre aux préoccupations des citoyens et des élus locaux face à l’impact des plateformes de location sur le marché immobilier et la vie des communautés.

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