Plusieurs États américains engagent des poursuites en justice contre Meta pour une atteinte à la santé mentale des jeunes

Des États américains poursuivent Meta en justice

La récente vague de procès lancés par plus de quarante États américains contre Meta Platforms, incluant ses célèbres réseaux sociaux Facebook et Instagram, souligne une préoccupation croissante quant à leur impact sur la santé mentale et physique des adolescents. Ces actions en justice, ancrées dans des allégations d’exploitation et de manipulation des jeunes utilisateurs pour le profit, marquent une étape critique dans la lutte contre les dangers potentiels des médias sociaux.

Action en justice contre Meta : les réseaux sociaux de Mark Zuckerberg porteraient atteinte à la santé mentale des ados

La confrontation entre Meta et la justice américaine s’est intensifiée avec la récente plainte déposée devant le tribunal fédéral d’Oakland en Californie. Représentant un collectif de 33 États, dont la Californie et l’Illinois, la plainte accuse Meta de pratiques trompeuses et d’inciter les jeunes à une utilisation addictive et compulsive de ses plateformes.

Selon les récentes actus juridiques, cette accusation s’étend à la prétendue dissimulation par Meta des risques associés à l’usage de ses réseaux, en particulier pour les adolescents.

Les procureurs généraux, tant démocrates que républicains, dénoncent la façon dont Facebook et Instagram “manipulent les consommateurs les plus vulnérables” et mettent en lumière les “dommages considérables” à la jeunesse. La plainte s’inscrit dans un contexte où ces plateformes sont décrites comme addictives, une conclusion issue d’enquêtes minutieuses menées sur deux ans.

Ces investigations font suite à la divulgation par Frances Haugen, une ancienne employée de Facebook, de plus de 20 000 pages de documents internes révélant que la priorité de l’entreprise était les profits, souvent au détriment de la sécurité de ses utilisateurs.

Le contexte plus large de la santé mentale des jeunes à l’ère du numérique

L’impact de ces plateformes sur les jeunes ne peut être sous-estimé. D’après les études citées dans le rapport du médecin-chef des États-Unis, Vivek Murthy, un lien direct a été établi entre l’usage des réseaux sociaux et l’émergence de symptômes dépressifs, en particulier chez les jeunes filles.

Ces jeunes sont également plus exposés aux risques de cyber-harcèlement et aux troubles de l’alimentation. Le Pew Research Center rapporte que jusqu’à 95% des jeunes américains âgés de 13 à 17 ans utilisent les réseaux sociaux, un tiers d’entre eux « quasiment constamment ».

Face à ces enjeux, Meta a tenté de modérer les critiques en introduisant plus de 30 outils destinés à renforcer la sécurité en ligne des adolescents et à aider les parents à surveiller l’activité de leurs enfants.

Cependant, ces efforts semblent insuffisants face à la pression croissante des États, des associations et des familles. Des législations spécifiques, comme celles adoptées en Utah et en Arkansas, exigent désormais un accord parental pour l’accès des mineurs aux réseaux sociaux. Rob Bonta, procureur général de la Californie, a fermement déclaré : « Nous devons protéger nos enfants et nous ne reculerons pas dans ce combat. »

Cette action en justice contre Meta, visant à mettre fin à ses pratiques préjudiciables et à réclamer des amendes, marque un tournant crucial dans la reconnaissance et la gestion des risques que représentent les médias sociaux pour la santé mentale des jeunes.

Ce procès s’inscrit dans une série de démarches juridiques ciblant les impacts néfastes des plateformes sociales, soulignant la nécessité urgente de régulations plus strictes et d’un engagement accru envers la protection de la jeunesse dans l’espace numérique.

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