L’ancien dirigeant de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, se retrouve une nouvelle fois sous les projecteurs du système judiciaire. Cette fois-ci, il ne s’agit pas de malversations financières, mais d’un litige immobilier concernant sa luxueuse résidence à Beyrouth.
Carlos Ghosn est expulsé de son domicile par un juge libanais
Nichée dans le quartier prisé d’Achrafieh, la demeure de Carlos Ghosn est estimée à 19 millions de dollars. La propriété est enregistrée au nom de la société libanaise Phoinos. C’est cette société qui avait lancé en 2019 une procédure légale à l’encontre de l’ancien patron de Renault-Nissan, l’accusant de “violation de propriété privée et de résidence sans base légale”.
La récente décision judiciaire stipule que Carlos Ghosn et son épouse ont un mois pour quitter les lieux. Cette annonce intervient quatre ans après les premières accusations portées contre lui par une société d’investissement. La nouvelle a été relayée par une source judiciaire, qui a souhaité rester anonyme.
Carlos Ghosn, pour sa défense, soutient que la société Phoinos serait affiliée à Nissan. Il affirme également qu’un accord aurait été signé avec Nissan lui accordant le droit de résider dans cette maison. Selon lui, son occupation des lieux reposait sur une relation contractuelle avec Nissan, une relation qui semble aujourd’hui avoir pris fin.
Carlos Ghosn : de la fuite du Japon à l’exil libanais
Rappelons que Carlos Ghosn s’était réfugié au Liban fin 2019 après une évasion spectaculaire du Japon, un événement marquant dans l’actualité juridique internationale. Il y était poursuivi pour des malversations financières présumées lorsqu’il dirigeait le groupe Renault-Nissan.
Possédant les nationalités libanaise, française et brésilienne, Carlos Ghosn a toujours clamé son innocence, arguant d’un “complot” orchestré par Nissan, avec le soutien du gouvernement japonais. Son but supposé ? Empêcher une union plus serrée avec Renault.
Aujourd’hui, alors que cette nouvelle affaire immobilière éclate, Carlos Ghosn se retrouve de nouveau face à la justice, bien loin des affaires financières qui l’avaient précédemment éclaboussé. Alors qu’il avait trouvé un refuge au Liban après sa tumultueuse fuite, il semble que le pays du Cèdre ne lui offre plus le havre de paix escompté.
L’histoire de Carlos Ghosn, autrefois saluée comme celle d’un dirigeant d’entreprise exemplaire, est ponctuée de rebondissements judiciaires. Si l’affaire japonaise a largement occupé la scène médiatique, ce nouveau contentieux immobilier ajoute une pierre à l’édifice des ennuis judiciaires de l’ancien dirigeant. Seul l’avenir dira comment il parviendra à naviguer dans ces eaux tumultueuses.
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